Le cancer de la prostate peut affecter à la fois les humains et les animaux. Chez le chien, elle a tendance elle se présente comme une forme particulièrement agressive avec un potentiel élevé de métastases. La néoplasie prostatique peut être soit un carcinome prostatique à cellules urothéliales, soit un adénocarcinome prostatique. Traditionnellement, les chiens atteints d’un cancer de la prostate étaient traités par chimiothérapie intraveineuse, mais la réponse à cela, malheureusement, peut être limitée.
Quels sont les signes et les symptômes du cancer de la prostate chez le chien ?
- Difficulté et tentatives fréquentes d’uriner
- Difficulté à déféquer, selles plates
- Hématurie
- Boiterie des pattes postérieures / anomalies de la démarche
- Fatigue
- Perte de poids
- Fièvre
Comment diagnostique-t-on le cancer de la prostate ?
Le cancer de la prostate est diagnostiqué par une combinaison de signes cliniques, d’imagerie diagnostique avancée telle que l’échographie/la tomodensitométrie et l’obtention de cellules de la prostate pour la cytologie.
Quels sont les traitements disponibles pour le cancer de la prostate ?
Gestion médicale
Traditionnellement, le cancer de la prostate est traité par une combinaison de chimiothérapie intraveineuse et d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Une étude récente a montré le bénéfice de la chimiothérapie intraveineuse et du traitement par AINS chez ces chien avec une augmentation de la durée moyenne de survie qui en ont reçu par rapport à ceux qui n’en ont pas reçu (106 jours contre 51 jours).
Prise en charge chirurgicale
Le clinicien senior en radiologie interventionnelle Gerard McLauchlan (spécialiste européen et RCVS en médecine interne des petits animaux) a travaillé avec l’hôpital Royal Surrey, et l’école vétérinaire UC Davis pour proposer de nouvelles techniques de traitement de la néoplasie prostatique et d’autres cancers.
Avant le traitement, il recommande à ce que les chiens subissent une stadification par tomodensitométrie afin d’évaluer l’étendue de la maladie présente. Cela permet aussi de déterminer les options de traitement les plus adaptées.
Le traitement chirurgical de la prostatectomie est malheureusement souvent impossible en raison de la propagation du cancer au moment du diagnostic et des complications qui peuvent survenir suite à l’ablation de la prostate.
Médecine interventionnelle mini-invasive
Chimiothérapie intra-artérielle (IA)
La chimiothérapie intra-artérielle consiste à administrer la chimiothérapie directement à l’apport artériel de la tumeur sous guidage fluoroscopique. Aucune augmentation des effets secondaires n’est observée par rapport à l’administration IV (certaines études suggèrent que les effets secondaires pourraient en fait être moindres après l’administration IA).
Des études de recherche ont montré que cela peut augmenter de plus de huit fois la concentration de chimiothérapie administrée à la vessie, à la prostate et aux ganglions lymphatiques locaux. Une publication clinique a documenté que les chiens étaient plus susceptibles de voir leur tumeur entrer en rémission après une chimiothérapie IA qu’après une chimiothérapie IV standard.
Embolisation prostatique
Cela implique l’administration d’un agent embolique (billes de microsphères) dans l’artère prostatique sous guidage fluoroscopique. Le but de la procédure est donc de supprimer l’apport sanguin à la tumeur, entraînant la mort cellulaire. Des travaux pilotes récents à l’UC Davis ont montré des résultats très prometteurs avec une diminution moyenne de 40% des tumeurs prostatiques après le traitement. La technique est très similaire à l’approche de la chimiothérapie intra-artérielle.
Quelles sont les complications potentielles de l’embolisation prostatique ?
Dans une série de cas de chiens traités par embolisation prostatique, aucun effet secondaire n’a été signalé.
Ressources : Fitzpatrick Referrals Oncology and Soft Tissue – Guildford Hospital, 10 conseils pour vous occuper de votre chien